Les étudiantes et les étudiants BTS Motorisations Toutes Énergies (MTE) du lycée de la Joliverie ont battu leur propre record. Leurs deux véhicules, Microjoule 4 et Microjoule 5, alimentés en carburants verts, sont arrivés en tête du Challenge EcoGreen Energy 2025 à Fay-de-Bretagne. Un nouveau record qui va booster les équipes pour le Shell Éco-marathon Europe du 12 au 16 juin. Un succès qui dure depuis 40 ans, porté par des enseignants et des élèves motivés. Rencontre avec deux de ces passionnés.
Un vrai plus dans le cursus
Il faut l’avoir chevillée au corps, la passion, pour faire partie de l’aventure Mircrojoule. « Les séances de travail ont lieu à l’atelier le jeudi soir, de 20h30 à minuit », explique Cyprien Hazard professeur de technologie et d’essais moteurs en BTS Motorisations Toutes Énergies (MTE) au Lycée la Joliverie. « Je trouve ce projet passionnant. Il permet d’être avec les étudiantes et les étudiants dans un contexte différent que celui d’une salle de classe. C’est un bon moyen de mieux les connaître et aussi de valoriser autrement leur travail et leur implication. Pour eux, c’est une occasion unique d’apprendre dans d’autres domaines comme l’électronique ou le châssis. » Ce que confirme Sasha Rondeau, étudiant en 2e année en BTS MTE. « Ce projet nous permet d’appliquer concrètement ce que nous apprenons en cours. Mais aussi d’acquérir de la polyvalence, de travailler en équipe et d’être capable de réagir sous la pression. Ce sont des atouts pour notre future vie professionnelle. »
Innovations pour les transitions
L’objectif de ces prototypes est de consommer le moins possible de carburant. Ainsi, ils doivent parcourir une distance donnée à une vitesse minimale imposée. Lors du Challenge EcoGreen Energy 2025 Nouvelle fenêtre à Fay-de-Bretagne, le but était de relever le défi avec des carburants verts. Microjoule 5 propulsé par un moteur thermique fonctionnant au bioGNV (gaz provenant des déchets agricoles) et MicroJoule 4, propulsé par un moteur thermique fonctionnant à l’hydrogène (produit à partir d’énergie verte) ont battus un nouveau record mondial. « D’un point de vue pédagogique, c’est intéressant de faire fonctionner des moteurs avec des énergies différentes, notamment des énergies plus durables. Nous sensibilisons les élèves à la façon dont nous consommons l’énergie et à s’interroger sur comment favoriser la sobriété énergétique. » Pour Sasha Rondeau, « la transition énergétique dans les carburants ne peut qu’être que bénéfique ». L’étudiant y attache beaucoup d’importance et compte d’ailleurs poursuivre sa carrière dans cette voie. « L’année prochaine je vais faire une école d’ingénieur en alternance pour travailler dans la transition énergétique dans le monde agricole. C’est un domaine où il y plein de choses à faire et d’innovations à développer pour que les machines soient plus écologiques. »
Plusieurs partenaires locaux impliqués
De nombreuses entreprises et partenaires locaux soutiennent les prototypes de la Joliverie et le projet de développement de moteurs peu gourmands en carburant. Une énième démonstration du jeu à la nantaise et de la force du collectif. Abalone pour la partie financière, mais aussi CSTB pour les essais en soufflerie, l’École Centrale Nantes, notamment sur la modélisation 3D, Airbus et Europe Technologie pour les pièces en carbone ou encore ESM Vertou pour l’usinage. « Pour la plupart se sont des partenaires de longue date qui nous restent fidèles », précise Cyprien Hazard. Le lycée de la Joliverie travaille également avec Polytech Nantes, dans le cadre du projet Polyjoule Nouvelle fenêtre (prototype à propulsion électrique), soutenu par Nantes Métropole et Cityjoule (catégorie Urban Concept). Un nouveau défi attend les étudiants et étudiantes de la Joliverie et de Polytech Nantes. Ils vont participer au Shell Éco-marathon Europe en Pologne du 12 au 16 juin 2025 et tenter de rester les leaders mondiaux de la faible consommation.
Nantes Métropole soutient l’innovation dans l’enseignement supérieur
La Métropole collabore depuis longtemps avec l’écosystème de l’enseignement supérieur et de la recherche. Elle accompagne les acteurs et les actrices pour mieux former les générations futures et développer des innovations. En ligne de mire, l’enjeu de réussir la transition environnementale et sociétale du territoire. Les coopérations entre ces deux mondes permettent aussi d’améliorer l’action publique. L’ambition de Nantes Métropole est aujourd’hui de devenir un pôle majeur de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’innovation (ESRI) aux niveaux national et européen à l’horizon 2030. Pour cela, Nantes Métropole s’appuie sur le Contrat de plan État-Région (CPER). C’est un des principaux leviers de financement de l’investissement au profit des établissements d’enseignement supérieur et recherche. Pour la Loire-Atlantique, le budget total de 156,125 millions d’euros jusqu’en 2027.
Résumé du contenu
Habitués des records, Les étudiants BTS Motorisation Toutes Énergies (MTE) du lycée de la Joliverie ont relevé le défi avec du carburant vert.